Une vieille alliance
Contrairement à l’idée reçue, nos petits félins domestiques (felis silvestris catus) descendent pas du chat sauvage européen (felis silvestris silvestris).
Les études d’ADN ont en effet montré que les origines du chat proviennent d’un petit félin du désert, originaire d’Afrique et du moyen orient. C’est en effet dans ces régions que voilà 10 000 ans, les hommes, pour la première fois cultivèrent la terre. Certes, le climat était aride, mais les vallées verdoyantes du Tigre, de l’Euphrate et du Nil offraient des limons fertiles et de l’eau en abondance aux premiers paysans.
Les récoltes d’orge, de pois et de lentilles, posèrent vite des problèmes de conservation : si elles nourrissaient l’homme pendant l’hiver, elles étaient aussi très appréciées des rats, souris et autres petits rongeurs. C’est alors, que pour le bien commun, se noua une alliance historique entre l’humanité et celui qui allait devenir « felis catus ». Cet animal sauvage présentait le gros avantage de détester la précieuse nourriture humaine, ni fruits ni légumes, jamais de céréales ou de légumineuses, uniquement de la viande fraiche !
Inversement, comme l’homme ne mangeait ni rats ni souris, le contrat fut vite conclu. Félix protégerait les greniers et éloignerait les serpents, tandis que l’homme lui offrirait le gite d’une grange, la protection contre les chacals et les loups, ainsi bientôt, qu’une petite place au coin du feu.
Les soirs d’hiver, sa chasse terminée, le chat trouva plus confortable de s’introduire dans le foyer de l’homme et de dormir sur un tapis (de préférence épais). Les enfants du maitre lui firent moult caresses, et il aima bien ça. On lui donna un nom et il devint « domestique » (de domus qui veut dire maison en latin).
L’antiquité
D’échanges commerciaux en conquêtes militaires, le chat séduisit les égyptiens (qui en firent une déesse) puis les grecs et enfin les romains. Ces derniers les installèrent non seulement dans leurs fermes, mais aussi dans toutes les belles demeures des villes de l’Empire.
Quel bonheur, aux heures chaudes, que faire la sieste dans l’atrium, couché sur le marbre frais, bercé par le bruit limpide d’une fontaine ! Felix ne veut-il pas dire heureux en latin ?
L’adorable minou qui ronronne sur notre lit est l’héritier de cette très ancienne alliance passée avec l’humanité. Il tient la promesse que son ancêtre nous a fait il y a 10 000 ans : chasser pour nous protéger de la pestilence des rats et du pillage des souris.
Lui donner à manger comme le font les industriels, des croquettes contenant des légumes et des céréales, au lieu de la viande fraiche jadis promise, c’est mentir à notre antique promesse !
Le chat vit avec nous, parce qu’il le veut bien. Il demeure un animal sauvage et libre, libre aussi de nous quitter. D’ailleurs chaque années, des chats poussés par la nécessité, ou l’esprit de rébellion décident d’abandonner les foyers humains pour retrouver leur liberté, dans les campagnes comme dans les villes. On les appelle les chats harets, à ne pas confondre avec les chats sauvages.
Le chat n’a jamais été une « noble conquête de l’homme ». C’est un partenaire indépendant qui a librement conclu un pacte millénaire avec nous : il est à notre service pour la chasse ou le divertissement en échange du gite et d’une ration de viande fraiche. C’est dans le respect de cette vieille alliance que nous avons conçu Sally & Cie.
À suivre…